Hélène LY

12 conseils pour faire fureur en entretien (et réveiller le dragon qui sommeille en vous)

Après mon article sur les conseils pour faire un CV qui déchire, j’ai reçu plusieurs messages me demandant si je pouvais « faire la même chose mais pour expliquer comment être bon en entretien ». Hum…pas facile de satisfaire cette demande!

Il y a déjà quantité d’articles donnant des conseils pour bien réussir son entretien, on en trouve des milliers sur le web. Il existe également des livres comme l’excellent « Déjouez les pièges des recruteurs » de Christel de Foucault (et vous avez vu, maintenant il y a aussi une super chaîne You Tube où Christel vous accompagne au quotidien dans votre recherche!). Alors que dire pour ne pas simplement répéter, pour dire plus ou mieux ? Existe t-il des conseils « universels » pour être bon en entretien? Etant donné qu’on lit à peu près tout et son contraire, la réponse est évidemment NON!

Pendant plusieurs mois, j’ai pris des notes à la fin de mes entretiens. J’ai interrogé mes candidats sur leur niveau de stress, les raisons de ce stress, la manière dont ils se préparaient. Je leur ai aussi demandé ce qu’ils aimaient en entretien (oui oui, il y a des choses qu’on aime) et ce qu’ils n’aimaient pas ou ne comprenaient pas. J’ai aussi repensé à mes périodes de chômage et à ce que j’ai vécu et testé quand j’étais moi-même candidate.

J’en ai tiré une liste de conseils issus de mon expérience (j’en avais plus de 20 au départ, j’ai fait un effort de synthèse et réduit à 12). Cet article ne va pas révolutionner le recrutement, ni la manière de passer les entretiens. Je ne vous promets pas que vous aurez le poste à la fin. Il n’y aucune recette miracle, je n’ai rien inventé: il s’agit surtout de bon sens, d’observations du quotidien et de réponses simples à des questions qui m’ont souvent été posées. Pour se sentir plus serein en entretien il faut surtout une bonne préparation (pour arriver dans les meilleures conditions possibles) et agir en professionnel.

Comme d’habitude, prenez les conseils qui vous ressemblent et ne voyez aucune condescendance dans mes propos! Alors c’est parti!

I- AVANT L’ENTRETIEN

1/ Soyez à l’heure et au bon endroit: on est dans le basique mais il est toujours bon de rappeler ce qui paraît évident.

  • A l’heure: signifie que vous ne devez ni être en retard (ou alors il faut prévenir) ni être trop en avance. Vous ne serez pas spécialement à l’aise si vous arrivez avec une demi-heure d’avance et que vous devez patienter en vous posant mille questions. Votre recruteur pourrait aussi avoir l’impression que vous ne savez pas gérer votre temps ou que vous n’êtes pas organisé… Si vous arrivez beaucoup plus tôt, faites un petit tour dans le quartier, allez boire quelque chose dans le café du coin ou appelez un ami qui vous veut du bien. Arrivez dans les locaux 10/15 minutes maximum avant l’heure prévue, c’est suffisant.
  • Au bon endroit: Il ne se passe pas une semaine sans qu’un candidat arrive en retard ou m’appelle pour me dire qu’il s’est perdu ou qu’il est arrivé mais qu’il n’y a personne. Un jour un candidat est venu au bon n°, dans la bonne rue mais dans la mauvaise ville. Je n’ai plus jamais eu de nouvelles, malgré mes messages… Dommage de démarrer comme ça (ou de ne pas démarrer du tout). Et pour ceux qui en doutent: il y a toutes les informations pratiques dont le candidat a besoin dans mes invitations en entretiens, certains de mes collègues trouvent même que je donne trop d’infos!
  • Anticipez: si vous êtes du genre très stressé, inutile d’en rajouter le jour J. Visualisez votre itinéraire et lorsque c’est possible, rendez vous à l’adresse de l’entretien un ou deux jours avant. Vous pourrez prévoir le meilleur moyen de transport (et une petite marge en cas de retard ou d’embouteillages), vérifier s’il y a ou non un parking à proximité, apprivoiser les systèmes d’interphones, digicodes et autres ascenseurs qui vous séparent du recruteur. C’est du vécu: je suis déjà allée en entretien dans des immeubles très design mais où les systèmes d’accès aux bureaux étaient totalement incompréhensibles aux non-initiés. J’ai eu l’impression d’être complètement nulle alors que l’entretien n’avait même pas commencé.

2/ Choisissez une tenue appropriée: un entretien n’est pas un concours d’élégance ni un défilé de mode. Mais ce n’est pas non plus la promenade du dimanche.

Rien de pire que d’arriver en entretien en se sentant déguisé ou complètement décalé. Pour choisir la bonne tenue, le mieux est de vous renseigner sur les usages: évitez de trop traîner à la sortie des bureaux pour observer vos futurs collègues, ça peut vite faire serial killer. Par contre regardez le site/ les vidéos de l’entreprise ou interrogez des professionnels de la branche que vous visez, vous pourrez facilement adopter les « bons » codes vestimentaires. Dans tous les cas, évitez les vêtements extravagants ou négligés. Même si une célèbre enseigne vous propose de venir comme vous êtes, dans la réalité, un recruteur va se faire une première idée de vous basée sur votre apparence (stupide, souvent inconscient, mais humain). Je ne vais pas débattre ici de la nécessité de porter ou non une cravate, Monkey tie l’a très bien fait ici. De même pour les couleurs flashy ou les gros bijoux, ce n’est peut-être pas le meilleur moment pour en mettre plein la vue (vous aurez tout loisir de vous démarquer par votre discours et vos arguments). Soyez sobre: sobre ne veut pas dire triste, monotone ou mouton, ça signifie simplement s’adapter à la situation. Evidemment, si vous voulez travailler dans un domaine où on se fiche complètement de votre tenue, ne tenez pas compte de ce point.

3/ Entraînez-vous pour progresser :

Je connais peu de gens qui aiment aller en entretien et pour qui c’est un exercice facile. Cela demande de la préparation et de l’entraînement, comme pour une course (personne ne va courir un marathon sans s’être entraîné avant). Vous devez bien connaître votre parcours et vous attendre à tout. Même si je le déplore, il y a encore pas mal de recruteurs qui posent des questions pièges, qui vont essayer de vous déstabiliser, qui vont vous interroger sur votre vie privée (j’y reviens plus loin)…Tout ce que vous avez indiqué sur votre CV va être passé au crible et vous devez pouvoir y répondre. Pensez également à préparer une courte liste de référents pour ne pas être pris au dépourvu: beaucoup de cabinets procèdent à des contrôles de références et vont donc vous demander les noms de personnes à contacter et leurs coordonnées. Pensez-y et prévenez les personnes en question (anciens managers, collègues, formateurs…) N’ayez pas peur de vous entraîner: faites de « faux » entretiens devant un miroir, une caméra, avec un ami (de préférence un ami crédible dans ce rôle). On croit que cela ne sert à rien, mais au contraire, cela permet de se mettre en situation, de désacraliser la rencontre et de se détendre!

II/ PENDANT L’ENTRETIEN

4/ Ne considérez pas le recruteur comme un supérieur

Ici je m’adresse à tous les candidats qui ont l’impression de passer un examen ou de se retrouver en situation d’interrogatoire. Un entretien de recrutement est un échange, une conversation entre 2 professionnels. Le recruteur n’est pas votre supérieur: d’ailleurs dans la très grande majorité des cas, vous ne travaillerez pas avec ce recruteur, ce ne sera pas votre manager, il n’y a et n’y aura aucun lien hiérarchique entre vous. Il est donc essentiel de ne pas vous mettre dans la position de celui qu’on juge/ évalue. Je sais que certains recruteurs vous mettent volontairement dans cette position (particulièrement quand vous êtes jeunes diplômés) mais ne vous laissez ni impressionner ni rabaisser. Dans le même ordre d’idée, ne venez pas en entretien avec un a priori négatif, le recruteur n’est pas votre ennemi. Je sais que beaucoup d’entre vous pensent « les recruteurs ne comprennent rien, ils ne lisent pas les CV, ils ne savent que recruter des clones ». C’est certainement vrai pour certains, mais il y a plein de recruteurs qui font très bien leur boulot et qui ne vous font pas venir juste pour le plaisir de recaler votre candidature. Ne vous laisser pas malmener, vous êtes un adulte face à un autre adulte.

5/ Prenez des notes :

Je ne m’offusque pas qu’un candidat vienne en entretien sans avoir pris de quoi écrire. Mais a priori, il y a beaucoup de recruteurs que cela gêne: j’ai souvent entendu des confrères/ collègues dire « il est venu les mains dans les poches ». Je vous conseille donc de prendre un bloc note et un stylo avec vous. Pas seulement pour faire joli ou sérieux mais parce que c’est aussi un bon moyen de vous aider à vous concentrer et à construire votre argumentaire et vos réponses. Le but n’est pas d’écrire un roman (je suis toujours perturbée quand je vois un candidat écrire tout ce que je dis), mais plutôt de noter les informations importantes, les mots-clés utilisés par le recruteur, notamment pendant la présentation du poste. Même si vous avez une excellente mémoire et que vous êtes très attentif pendant l’entretien, la plupart des recruteurs attendront de vous que vous preniez des notes: jouez le jeu, ça ne vous demandera que peu d’efforts et cela pourra vraiment vous aider à structurer vos propos. Et n’hésitez pas également à venir avec vos propres notes. Si vous avez pris des infos sur l’entreprise, vous pouvez les noter et les apporter en entretien, vous montrerez que vous êtes motivé et que vous vous êtes préparé. Et si vous continuez le processus avec d’autres interlocuteurs, vous pourrez reprendre vos notes et les compléter.

6/ Ne lisez pas (seulement) votre CV :

Je vous le disais plus haut, tout ce que vous indiquez dans votre CV est susceptible d’intéresser un recruteur. Mais de votre côté, ne vous contentez pas de lire ou de réciter. Un entretien est un dialogue, un échange donc vous devez mener une conversation. Votre CV vous a conduit jusqu’à l’entretien, mais il a agi comme une « bande-annonce » de ce que vous vivez maintenant. J’ai très souvent des candidats qui disent quasiment mot pour mot ce qu’ils ont écrit et j’ai du mal à voir la valeur ajoutée. Si j’ai vu une bande-annonce super bien faite mais qu’elle contient tous les meilleurs moments du film, forcément je serai déçue à la sortie… Lorsque j’invite une personne en entretien c’est que j’ai envie d’en savoir plus, qu’elle m’apporte justement des éléments nouveaux qui vont me permettre de bien cerner ce qu’elle a fait et ce qu’elle souhaite faire. Rendez l’échange vivant!

7/ Appliquez la règle des 3 C, soyez Clair, Concis et Cohérent :

Pour rendre la conversation intéressante (pour vous comme pour le recruteur), vous devez donner du rythme à l’entretien. C’est particulièrement important quand on va vous demander de vous présenter, très souvent avec le fameux « parlez-moi de vous« . Cette question fait terriblement peur à beaucoup de candidats parce qu’ils ne savent pas comment s’y prendre. Lorsqu’un recruteur vous demande de parler de vous, il ne vous demande pas un monologue façon ma-vie-mon-oeuvre. Il n’y a pas non plus de bonnes ou de mauvaise réponse puisque vous parlez de vous! Ne faites pas de phrases à rallonge, utilisez un vocabulaire adapté au poste, soyez synthétique et faites preuve de cohérence. Évitez de sauter du coq à l’âne pendant votre présentation: respecter une présentation chronologique, plus simple à suivre etcréez des liens entre vos différentes expériences. Ne donnez pas l’impression au recruteur qu’il doit vous tirer les vers du nez: devancer les réponses à certaines question. Par exemple, pour expliquer le départ d’une entreprise, n’attendez pas que le recruteur vous pose la question. Vous pouvez dire « après 2 ans dans l’entreprise X, j’ai souhaité m’orienter vers un poste Y. Une évolution dans ce sens n’étant pas possible, j’ai démissionné/ obtenu une rupture conventionnelle ».Vous raconter une histoire, votre histoire: si vous-même avez l’air de vous ennuyer, il va être compliqué de captiver le recruteur.

A éviter: vous étendre trop longtemps sur vos études quand vous êtes déjà expérimenté (j’ai du mal à comprendre quand un candidat confirmé me parle de son Bac), passer d’une expérience à une autre sans explication, utiliser un jargon compliqué qui n’a pas de sens pour votre interlocuteur, dénigrer votre employeur actuel ou vos anciennes entreprises…

8/ Argumentez et soyez concret :

J’ajoute un quatrième C au point précédent: vous devez être Concret. Sur votre CV vous présentez votre parcours mais en entretien vous devez expliquer, argumenter et illustrer vos propos. Il ne suffit pas d’énumérer vos expériences et vos compétences, il faut les prouver (oui je sais c’est injuste, le recruteur lui, pense qu’il n’aura a priori rien à vous prouver…)Donnez des exemples de vos réalisations, des chiffres, des éléments concrets qui vont permettre de rassurer le recruteur, de vous projeter sur le poste et d’avoir à son tour les arguments pour convaincre (son client, son manager, son dirigeant). Même consigne quand on vous demande de parler de vos qualités (oui ça existe encore, je sais, c’est naze) et de vos centres d’intérêt. Par pitié arrêtez de toujours parler des mêmes choses en imaginant que c’est ce que veut entendre le recruteur (dynamique, perfectionniste, motivé…) Mettez-vous en valeur, parler de ce que vous êtes vraiment, de ce qui vous anime. Vous êtes ici pour convaincre que vous avez de vrais atouts et que vous avez compris les besoins de l’entreprise. Trouvez tous les éléments qui vont vous différencier et qui peuvent apparaître comme un point fort pour le poste que vous visez. Voilà 2 exemples très concrets de ce que je pourrais dire si j’étais candidate pendant un entretien. Charité bien ordonnée commence par soi-même n’est-ce pas?

Pour parler de mon expérience actuelle: je recrute des développeurs informatiques. Ce sont des profils très sollicités, il faut savoir les accrocher. J’utilise les outils de sourcing classique mais surtout je les contacte partout où ils sont présents (réseaux sociaux, meet-up, forum) et je personnalise au maximum mes messages d’approche. Je tiens un reporting hebdomadaire me permettant de savoir combien de personnes j’ai contacté et combien ont répondu, combien ont été reçues en entretien et ont passé des tests techniques et enfin combien ont reçu une proposition d’embauche. Depuis le mois de Janvier, j’ai fait embaucher une personne par mois (soit 10 personnes) et j’ai fait une trentaine de propositions. Mon objectif pour les prochains mois est d’améliorer mon taux de transformation propositions/ embauches.

Pour parler de mes centres d’intérêt: je suis une passionnée de cuisine. Il y a 5 an j’ai créé mon blog culinaire sur lequel j’ai publié à ce jour environ 800 recettes. C’est une activité très complète: je cuisine, je photographie mes réalisations, je rédige mes articles et je les publie. J’échange beaucoup avec mes lecteurs, je participe à des salons et j’ai rencontré des gens passionnants. J’anime également une page sur Facebook qui compte plus de 4000 abonnés. (et non, mon blog n’est pas dédié à la cuisine asiatique, les clichés ont la vie dure…).

Et voilà 2 exemples moins personnels, toujours avec la même logique: on illustre toujours son propos par une anecdote ou une mise en situation concrète

Pour parler d’une passion: j’aime courir. J’ai commencé il y a 4 ans alors que je ne faisais pas de sport. Les débuts ont été difficiles mais je me suis accroché(e), j’ai construit un planning d’entraînement pour suivre ma progression. Aujourd’hui, je cours 2 à 3 fois par semaine, quelque soit la météo. Cela demande de la motivation, de la discipline et de l’organisation. Mon objectif est de préparer un semi-marathon pour l’année prochaine.

Pour parler d’un défaut: mes amis et collègues pourraient vous dire que je suis une personne timide. Je reconnais que je peux paraître réservé et en arrivant dans une entreprise j’ai besoin d’un temps d’adaptation et d’observation. Par contre dès que je commence à connaître mes collègues/ mon équipe et que je suis opérationnel sur mon poste, je me sens beaucoup plus à l’aise, je m’implique à 100% et je n’hésite pas à faire des propositions et à prendre des initiatives.

9/ Envisagez les questions interdites (illégales) :

Dans un monde parfait, les questions concernant votre vie privée ne seraient pas posées en entretien. Et même si la loi interdit aux recruteurs d’écarter votre candidature sur la base de critères personnels, il va falloir faire face. Restez calme et professionnel, ne pensez pas immédiatement à la discrimination mais restez sur vos gardes. Il est fréquent qu’un recruteur aborde des sujets privés en vous posant des questions du type: êtes-vous mariés? Avez-vous des enfants? Avez-vous prévu d’en avoir? Êtes-vous en bonne santé? Quelle est votre religion? Parfois il s’agit de simple curiosité, un peu déplacée certes, mais qui n’aura pas de conséquence sur la suite donnée à votre candidature. Parfois, ça peut être plus grave et vous évincer du processus de recrutement. Alors que faut-il faire? Pour moi, tout dépend de la situation, du recruteur, de la manière dont les questions sont posées. Si vous vous sentez capable de recadrer le recruteur de manière posée et diplomate, vous pouvez clairement lui faire comprendre: « cette question a-t-elle un rapport avec le poste »? En général, ça a le mérite de remettre votre interlocuteur dans le droit chemin. Si vous êtes joueur (c’est mon cas, je le précise), vous pouvez oser l’humour ou carrément retourner la question. A un recruteur qui me demandait si j’étais mariée, j’ai répondu « pourquoi, vous êtes à la recherche de l’âme soeur? » Ça l’a fait rire et ça a coupé court aux questions perso. Ceci dit, j’ai complètement conscience que tout le monde ne peut pas ou ne veut pas répondre de cette manière. Je vous conseille de répondre de manière très succincte, sans rentrer dans les détails, par un simple oui/non.

10/ Posez des (vraies) questions:

On vous le dit et répète à toutes les sauces: il faut poser des questions. Mais bien souvent quand on vient de passer une heure à raconter son parcours et à argumenter sur « pourquoi on est le bon candidat », on n’a plus l’énergie de trouver des bonnes questions. Si vous avez regardé le site de l’entreprise, vous connaissez son actualité: cela peut-être un bon moyen de trouver des questions pertinentes sur la société. Une bonne méthode consiste aussi à « inverser » l’entretien. Le recruteur vous a demandé ce que vous attendiez du poste, demandez lui ce que l’entreprise attend du futur collaborateur.Tout ce qui n’a pas été abordé avant peut être abordé maintenant et constitue un nouveau moyen de refaire le lien avec vos compétences et votre motivation. Poser des questions sur l’équipe, les objectifs, la stratégie de l’entreprise:

  • est-ce une création de poste? un remplacement?
  • Combien y a-t-il de personnes dans l’équipe?
  • Quel est le taux de turn-over dans l’entreprise?
  • Qui sera mon manager? A t-il prévu de rencontrer les candidats?

Et n’oubliez jamais de poser la question la plus importante: quelle est la suite du processus? Vous ne devez pas repartir d’un entretien sans connaître les prochaines étapes donc si le recruteur ne le fait pas naturellement, n’hésitez pas à demander quand et avec qui auront lieu les prochains entretiens, quand la décision sera prise (bien pratique pour savoir à partir de quand relancer!), et pourquoi pas combien de candidats sont en lices.

11/ Gardez confiance en vous:

L’entretien ne se passe pas comme vous le souhaitez, vous avez l’impression d’être mauvais, vous sentez que le recruteur « n’accroche pas ». Ça arrive et c’est normal. Bien sûr, quand on a besoin de retrouver un travail très vite, c’est angoissant et parfois démotivant. Mais gardez en tête qu’un entretien « raté » ne fait pas de vous un mauvais professionnel. Plus vous êtes préparé, entraîné et convaincu de vos compétences et moins l’entretien sera compliqué. Ce n’est pas parce qu’un recruteur vous a recalé que tous les autres feront de même. Essayez de comprendre ce qui n’a pas marché (en restant le plus objectif possible) pour pouvoir faire mieux la prochaine fois. Ne soyez pas trop dur avec vous: être candidat n’est pas votre métier, vous pouvez donc progresser. Il y a certaines « erreurs » qu’on peut facilement corriger et qui vous permettront de mieux gérer les entretiens.

III/ APRES L’ENTRETIEN

12/ Réaffirmez votre motivation et relancez:

  • Remerciez: beaucoup de candidats n’ont pas le réflexe d’envoyer un mail après l’entretien. On l’appelle « mail de remerciement » mais je n’aime pas spécialement ce terme. Il ne s’agit pas simplement de remercier le recruteur (après tout, il fait son boulot non?) mais plutôt de rédiger un court mail post-entretien sous forme de « débriefing »et qui constitue déjà une première relance « déguisée ». Je vous recommande vraiment d’envoyer un mail au(x) recruteur(s) 24 heures après l’entretien. La structure du mail de remerciement est plutôt simple: il faut faire court mais efficace et pertinent. Rédigez une dizaine de lignes reprenant les points-clés abordés en entretien qui démontreront que vous avez compris et assimilé les informations que vous avez échangées. Confirmez que le poste vous intéresse, que vous êtes motivé pour poursuivre le processus de recrutement et que vous avez compris les attentes de l’entreprise (n’en faites pas trop non plus) . Ce simple mail peut vraiment faire la différence parce qu’il est finalement assez rare et il ne faut pas le négliger. Si vous avez été reçu par plusieurs personnes, pensez bien à envoyer le mails à tous les interlocuteurs présents.
  • Relancez: c’est tout un art de relancer un recruteur! Beaucoup de candidats se plaignent de ne pas avoir de retour après un entretien et beaucoup de recruteurs se plaignent d’être harcelés…De manière générale, je vous conseille de ne pas relancer un recruteur avant la date de réponse prévue (d’où l’importance des questions en fin d’entretien). On peut relancer par mail ou par téléphone, la logique est la même. Ne commencez pas une relance sur un reproche: peut-être que votre recruteur est de bonne foi et que le process de recrutement a pris du retard (dans ce cas vous pourrez relancer une seconde fois). Restez pro: rappeler la date de l’entretien, le poste pour lequel vous vous êtes rencontrés et expliquez que vous souhaitez avoir des informations parce que vous êtes toujours très motivé. Vous n’aurez pas toujours de réponse (bon rarement en fait) mais certains recruteurs vous donneront des informations précieuses. La relance permet aussi de vous rappeler à son bon souvenir et de montrer que vous êtes un candidat sérieux.

J’espère que cet article pourra vous être utile. Je pense que beaucoup de candidats suivent déjà la plupart de ces conseils en ayant l’impression que cela n’aboutit pas. Ne perdez pas courage! Prenez le temps après chaque entretien de « tourner la page » pour poursuivre vos recherches. Et n’oubliez pas, autant que possible, de penser à vous et de vous faire plaisir: les petits bonheurs motivent et donnent de l’énergie.

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